A la lecture de la communication provinciale qui relate la venue du Grand Maître dans le plus grand secret, nous sommes de très nombreux Frères a être saisis d'une grande tristesse et de regrets amers.
Comment se fait-il que nous ne l'ayons pas su? Que nous n'ayons pas été invités à la réunion elle-même où seuls ses plus proches disciples rigoureusement sélectionnés étaient admis, c'est bien normal. Seuls ses fidèles les plus actifs peuvent espérer l'approcher...
Mais pourquoi le doux regard et les augustes gestes de celui qui est le trait d'union entre l'homme et Dieu nous ont ils été cachés? Pourquoi n'avons nous pas pu acclamer son arrivée? Groupés sur les marches et restant à distance respectueuse, nous aurions crié "François, François !!!" tels des groupies en folie, espérant de lui un sourire, qui sait un autographe, ou même, rêve ultime, un "bonjour" sorti des lèvres de l'idole et qui aurait à jamais enchanté notre souvenir!
Même parqués au dehors dans le froid et empêchés d'approcher la porte par ses gardes, nous aurions attendu sa sortie et l'aurions à nouveau acclamé montant dans sa limousine et partant continuer ce tour de nos provinces auxquelles il fait le don de sa personne. Nous aurons pu lui offrir de modestes présents, lui jeter des fleurs, que sais-je, nous coucher sur le sol sur son chemin pour que ses majestueux souliers ne soient pas souillés par le goudron de la rue Borie qu'un être aussi exceptionnel a donc accepté de fouler!
Au lieu de ce moment de simple bonheur que vous auriez pu nous offrir, nous n'avons reçu pour le raconter qu'un torchon écrit avec les pieds qu'une fois de plus ses infâmes détracteurs vont qualifier de vile propagande et critiquer sans retenue.
L'idée que seulement quelques privilégiés aient pu, dans le plus grand secret, goûter à de tels instants de bonheur est pour nous, Frères ordinaires et dépourvus des grades qui vous sont fréquentables, intolérable et nous plonge dans un profond chagrin.
Vous nous voyez bien tristes et bien déçus, Très Respectable Grand Maître Provincial!
Georges Clounet